Le traitement hormonal substitutif est systématique dès la sortie d’hospitalisation en cas de thyroïdectomie totale, le dosage sera adapté en fonction de votre âge et votre morphologie. En cas de loboisthmectomie, vous ne recevrez pas ce traitement, il ne sera administré qu’après un dosage des hormones thyroïdiennes, 5 semaines après la chirurgie et ne sera finalement nécessaire que dans 30 % des cas.
L’hématome cervical post opératoire nécessitant une réintervention est rare (1% des cas) avec un risque maximum dans les 6 premières heures après l’intervention. Ce risque justifie un monitorage particulier de l’hypertension artérielle autour de la chirurgie et une surveillance prolongée en salle de réveil
La paralysie récurrentielle représente l’une des complications classiques de la chirurgie thyroïdienne. Une lésion du nerf récurrent peut entrainer de façon temporaire ou définitive (1-2% des cas) une modification de la voix. Le repérage per opératoire du nerf récurrent fait légèrement baisser ce risque mais surtout annihile le risque de lésion bilatérale du nerf récurrent. Si au décours de l’intervention, une lésion du nerf récurrent est suspectée, un examen des cordes vocales permettra de l’affirmer et d’initier une rééducation.
En cas de thyroïdectomie totale, les glandes parathyroïdes peuvent être touchées entrainant une diminution du taux de calcium (20 % des thyroïdectomies totales de façon temporaire et 2 % en définitif). Ceci se manifeste par des fourmillements des extrémités (mains, pieds, pourtour des lèvres et des oreilles) voir des spasmes musculaires. Ce risque n’existe pas en cas de loboisthmectomie. Il justifie une hospitalisation de 2 jours en cas de thyroïdectomie totale pour détecter l’hypocalcémie par une prise de sang quotidienne pour donner un traitement rapide et adapté (calcium en intra veineux ou en comprimés, adjonction de vitamine D ou de magnésium). Ce risque n’existe pas en cas de loboisthmectomie.